jeudi 12 juin 2025

Guide complet pour vendre un logement après un divorce

Vendre un logement après un divorce est l’une des décisions les plus importantes et complexes auxquelles les personnes peuvent être confrontées dans un moment émotionnellement délicat. Au-delà de la dimension sentimentale, ce processus implique d’importantes conséquences juridiques, fiscales et patrimoniales. L’objectif de ce guide est de fournir toutes les informations nécessaires, basées sur des situations réelles et la législation en vigueur, afin de réaliser cette opération avec la plus grande sécurité juridique et efficacité économique possible.

Est-il obligatoire de vendre le logement après un divorce ?

Il n’est pas toujours obligatoire de vendre le logement après une séparation. Cependant, cela peut devenir l’option la plus pratique lorsqu’aucun accord n’est trouvé entre les parties ou qu’aucun des conjoints ne souhaite conserver le bien. Voici les principales alternatives :

  • Transfert à l’un des conjoints : L’un des deux peut conserver le bien en indemnisant financièrement l’autre. Cette opération est appelée dissolution d’indivision et peut comporter des avantages fiscaux importants.
  • Mise en location du bien : Si aucun des deux ne souhaite conserver le logement, il est possible de le louer et de partager les revenus selon le pourcentage de propriété.
  • Maintien de l’indivision : Certains ex-conjoints choisissent de garder l’indivision et de vendre ultérieurement, lorsque les conditions du marché sont plus favorables ou que la situation familiale le permet.
  • Jouissance exclusive par l’un des conjoints : En présence d’enfants mineurs, le juge attribue généralement la jouissance du logement au parent gardien, en reportant la vente jusqu’à la majorité ou l’indépendance des enfants.

Le régime matrimonial détermine la procédure

Le régime matrimonial sous lequel le mariage a été contracté détermine directement la gestion de la vente du bien. Voici les trois cas principaux :

Communauté de biens

Dans ce régime, tous les biens acquis pendant le mariage appartiennent aux deux conjoints à parts égales. Si le logement a été acheté pendant le mariage sous ce régime :

  • Le bien est divisé à 50/50, même si un seul conjoint a contribué financièrement.
  • La vente nécessite l’accord des deux conjoints.
  • En cas de désaccord, deux options :
    • Dissolution d’indivision, l’un rachète la part de l’autre.
    • Partage judiciaire, le juge peut ordonner la vente, y compris aux enchères.

Il faut noter que même si l’un des conjoints n’habite pas le logement, il conserve ses droits. Ce type de conflit est fréquent lorsqu’un ex-conjoint occupe le logement comme résidence principale et que l’autre souhaite vendre.

Séparation de biens

Dans ce régime, chaque conjoint conserve la propriété des biens acquis individuellement. Si le logement est au nom d’un seul, il peut le vendre sans l’accord de l’autre (sauf en présence d’enfants ou d’accords spécifiques). En cas de copropriété :

  • L’accord des deux est nécessaire pour vendre.
  • Le produit est réparti selon le pourcentage inscrit dans l’acte.

Ce régime offre plus de flexibilité mais peut entraîner des conflits si les pourcentages ne sont pas clairs.

Unions libres (concubinage)

Les couples non mariés ne sont pas soumis à un régime matrimonial, mais si le logement est acquis en commun :

  • La vente nécessite la signature des deux.
  • Le produit est partagé selon le pourcentage inscrit dans l’acte.
  • Aucune dissolution de régime n’est nécessaire.

De plus, certaines régions disposent de réglementations spécifiques protégeant le partenaire avec enfants mineurs ou en situation de vulnérabilité.


Autres aspects clés avant de vendre après un divorce


Quels documents sont nécessaires ?

Avant de lancer la vente, il est essentiel de préparer tous les documents exigés par le notaire, le registre, l’acheteur ou les professionnels. Les principaux sont :

  • Acte de propriété original (recommandé).
  • Extrait actualisé du registre foncier.
  • Certificat de charges ou d’hypothèque (le cas échéant).
  • Reçus de taxe foncière (année en cours + 4 années).
  • Certificat de la copropriété confirmant les paiements à jour.
  • Diagnostic de performance énergétique (obligatoire pour vendre).
  • Certificat d’habitabilité (selon la région).
  • Certificat de mainlevée hypothécaire (si applicable).
  • Jugement de divorce et convention (si usage du bien concerné).
  • Carte d’identité ou de séjour des propriétaires.

Préparer ces documents en amont permet d’éviter des retards aux étapes critiques.

Quels frais doivent être assumés par le vendeur ?

Les principaux impôts et frais liés à la vente sont :

  • Impôt sur le revenu (IRPF) : en cas de plus-value. Des exonérations existent en cas de réinvestissement ou pour les plus de 65 ans.
  • Taxe municipale sur la plus-value : calculée sur l’augmentation de la valeur du terrain.
  • Frais de mainlevée hypothécaire : notaire, registre, et éventuelles pénalités bancaires.
  • Honoraires d’agence immobilière : s’il y a recours à une agence.

FAQ : Questions fréquentes

Puis-je vendre sans le consentement de mon ex ?

Non, sauf si vous êtes l’unique propriétaire. Si les deux figurent sur l’acte, la signature des deux est indispensable. En cas de désaccord, il est possible de saisir le juge pour un partage judiciaire.

Que faire si mon ex refuse de vendre ?

Trois options : dissolution d’indivision (l’un rachète la part de l’autre), vente de quote-part à un tiers, ou partage judiciaire (le juge ordonne la vente, souvent par enchère publique).

Comment se partage l’argent de la vente ?

Cela dépend du régime matrimonial :

  • Communauté de biens : 50/50.
  • Séparation de biens : selon l’acte.
  • Union libre : selon le pourcentage inscrit.

Peut-on vendre un bien hypothéqué ?

Oui, mais l’hypothèque doit être remboursée lors de la vente. L’acheteur peut aussi la reprendre, ou un ex-conjoint peut assumer seul le prêt avec l’accord de la banque.

Que se passe-t-il s’il y a des enfants mineurs ?

Une autorisation judiciaire est requise. Le juge évalue si la vente affecte le bien-être des enfants et si le parent gardien dispose d’un logement adéquat.

Qui paie la taxe municipale de plus-value ?

Elle est due par les propriétaires. La mairie peut réclamer la totalité à l’un si l’autre ne paie pas.

Et si le logement est vendu avant le divorce ?

Le produit fait partie de la communauté. Sa répartition dépend de la convention ou du jugement de divorce.

Puis-je garder le logement s’il n’est pas à mon nom ?

Uniquement avec accord du propriétaire ou par décision judiciaire si vous avez la garde des enfants. Cela ne vous rend pas automatiquement propriétaire.

Que se passe-t-il si l’hypothèque n’est pas payée ?

La banque peut réclamer la dette aux deux, indépendamment de qui habite le logement. Il est donc crucial de renégocier ou de solder le prêt via la vente.


Conclusion

Vendre un logement après un divorce peut être une expérience difficile et complexe. Mais avec les bonnes informations, l’accompagnement de professionnels et une approche coopérative, cela peut devenir une solution pratique pour tourner la page et repartir sur des bases claires et sécurisées.

Ne prenez pas de décisions hâtives. Chaque cas est unique, et bénéficier de conseils juridiques et immobiliers spécialisés est essentiel pour éviter les erreurs coûteuses.

Établir des accords solides, comprendre les droits et obligations de chacun, anticiper les conflits et connaître les voies légales disponibles sont des outils clés pour réussir la vente.

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